SÉMIOTIQUE
S É M I O T I Q U E
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La sémiologie
ou séméiologie (du grec ancien σημεῖον, « signe », et λόγος, « parole,
discours, étude ») est l'étude des signes linguistiques à la fois verbaux ou
non verbaux.
Pour Émile
Littré le terme sémiologie se rapportait à la médecine[1]. Il a ensuite été repris et élargi par Ferdinand de
Saussure, pour qui la sémiologie est « la science qui étudie la vie des signes
au sein de la vie sociale[2] ».
Le terme
synonyme sémiotique est utilisé par Charles Sanders Peirce[3], pour son approche de « la théorie quasi nécessaire ou
formelle des signes ».
1. L'empire des signes
« L'homme descend davantage
du signe que du singe : il tient son humanité d'un certain régime symbolique ou
signifiant. Nous vivons moins parmi les choses que parmi une “forêt de
symboles” comme dit Baudelaire dans le célèbre sonnet des “Correspondances”.
(…) L'empire des signes double ainsi notre monde naturel. (…) Par tout un
réseau de représentations codées et de signes qui sont autant de pare-chocs
opposés à la dureté du monde, nous enveloppons, nous filtrons et du même coup
nous maîtrisons le réel extérieur. »
1. 1. Le
tournant sémiologique
Vers 1910,
Ferdinand de Saussure fait œuvre de pionnier par l'analyse de la langue comme
structure. Vers les années cinquante, l'étude structurale de la culture élargit
le propos[5]. Lévi-Strauss[6] ouvre la voie aux études structuralistes et exauce le
vœu formulé par Saussure dans l'introduction à son Cours de linguistique
générale :
« On peut donc concevoir une
science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale (…) nous la
nommerons sémiologie (…) elle nous apprendrait en quoi consistent les signes,
quelles lois les régissent. (…) La linguistique n'est qu'une partie de cette
langue générale. Les lois que découvrira la sémiologie sont imputables à la
linguistique, mais celle-ci se retrouvera ainsi attachée à un domaine bien
défini dans l'ensemble des faits humains. »
En conséquence
le premier geste de la sémiologie est donc de décrocher les signes de l'adhérence
aux choses pour les penser selon le tableau des oppositions pertinentes, du
code et du système qu'elle renferme. Ce tournant en sera facilité par
l'émergence de la culture de masse dont les productions stéréotypées et
standardisées s'agencent selon des combinatoires plus repérables.
« Ainsi en dédoublant le
monde, la sémiologie aura aiguisé notre esprit critique. Elle casse l'illusion
référentielle et les évidences de la “nature” ; dissolvante, elle nous révèle
la contingence de notre culture, en pointant sous les séductions de la
représentation moderne la construction du stéréotype social, les ruses de la
loi et la trame inlassable des codes »[7].
1. 2. Les
courants de la sémiologie
Ferdinand de
Saussure avait pointé la différence simple entre le « signifiant » et le «
signifié », « aussi inséparables l'un de l'autre que le recto et le verso d'une
même feuille de papier. Découper le signifiant, c'est découper le signifié »[8]. Sur cette base théorique, divers courants vont prendre
racine.
1. 2. 1. La
communication et l'étude des signes
La sémiologie
de la communication étudie uniquement le monde des signes, par exemple l'étude
des systèmes de vêtements de deuil ou de la canne blanche de l'aveugle (système
à un seul signe ou signe isolé). Représentants éminents : Georges Mounin, Éric
Buyssens, Louis Prieto. La sémiologie de la communication a étudié : le code de
la route, les signaux ferroviaires, maritimes et aériens, le morse, les
sonneries militaires, les insignes, les logotypes et pictogrammes, la notation
musicale, le langage de la chimie, des ordinateurs, les langues parlées,
sifflées, le tam-tam, les codes du dessin technique ou d'architecture,… Ces
objets d'études sont des systèmes de signes conventionnels et précis.
1. 2. 2. La
signification et le mythe selon Roland Barthes
La sémiologie
de la signification n'a pas d'a priori : elle va s'intéresser à tout objet en
tant que signifiant en puissance. Elle peut donc interpréter des phénomènes de
société, des systèmes de signes et la valeur symbolique de certains faits
sociaux. Pour le sémiologue, la tâche est d'élever le « mythos », discours muet
et confus, au niveau de l'explicitation logique du « logos ».
« Les communications de masse
comme le vêtement, la cuisine ou la publicité demeurent ignorantes
d'elles-mêmes, mutiques et mystifiées, et elles appellent le déchiffrement de
la raison langagière »[9].
Peuvent être
ainsi analysés les objets les plus divers comme le sport, par exemple, en tant
que combat moral, ou encore les mythologies véhiculées par les publicités
commerciales. La sémiologie de la signification se rapporte donc à l'univers de
l'interprétation et du sens (sensible et sensoriel Jean-Jacques Boutaud), et
non du code et de la communication.
1. 2. 3. La
sémiologie, domaine de la « tiercéité » selon Charles Peirce
Charles
Sanders Peirce réalise un double apport :
• un schéma d'analyse triangulaire :
« Le rapport
de sémiose désigne une action ou une influence qui est ou qui suppose la
coopération de trois sujets, tels que le signe, son objet et son interprétant ».
Cette position
fait la différence entre le monde naturel qui raisonne par paires (relation
cause–effet ou stimulus–réponse) et le monde des signes où l'interprétant
intervient. Il ne s'agit plus seulement d'analyser l'échange de messages mais
d'intégrer « l'interprétant ».
« Celui-ci n'a rien à voir
avec le sujet récepteur. C'est plutôt le sens qui peut être une idée, une
réponse émotionnelle, une action ou un comportement à travers lequel tel signe
se trouve momentanément traduit, cette interprétation pouvant toujours être
reprise à son tour dans la chaîne des significations »[10].
• la distinction entre indices, icônes et
symboles : l'indice est ce qui se montre, s'exprime ou agit sur le mode de la présence
réelle. L'icône rompt le contact avec la chose en faisant émerger une image
d'elle par ressemblance ou par analogie. Le symbole qui s'extrait de la
ressemblance ou de l'analogie pour produire un signe symbolique qui prend
signification en excluant tous les autres. Le symbole objectivement lisible a
pris la place du visible. Ainsi, lorsque l'on passe de l'indice au symbole,
l'effort d'abstraction s'accroît : c'est la pointe de la connaissance, le
chemin ascendant de l'apprentissage et de la culture. Le chemin inverse est
celui de la « régression » (au sens psychanalytique), du sommeil, des processus
primaires, des impressions figuratives[11].
2. Les
applications de la sémiologie
Le terme est
donc utilisé dans plusieurs disciplines : dans la linguistique, les sciences de
la communication et les sciences humaines (la sociologie, l’économie, la
psychologie…).
Par ailleurs,
la morpho-sémiologie traite de l'étude et l'interprétation des formes des êtres
vivants et des objets.
2. 1.
Sémiologie en linguistique
La sémiologie
apparaît être une discipline récente. En linguistique, la théorie générale des
signes n'est pas nouvelle puisqu'on la rencontre chez des auteurs comme Court
de Gébelin ou Joseph-Marie de Gérando.
Tombée pendant
près d'un siècle dans l'oubli, la publication du Cours de linguistique générale
de Ferdinand de Saussure propose d'en renouveler la définition, ou plutôt d'en
circonscrire le champ d’étude : « On peut donc concevoir une science qui étudie
la vie des signes au sein de la vie sociale ; elle formerait une partie de la
psychologie sociale, et par conséquent de la psychologie générale ; nous la
nommerons sémiologie. Elle nous apprendrait en quoi consistent les signes,
quelles lois les régissent. Puisqu’elle n’existe pas encore, on ne peut dire ce
qu’elle sera ; mais elle a droit à l’existence, sa place est déterminée
d’avance. La linguistique n’est qu’une partie de cette science générale… »[12].
On assiste
alors à un regain d'intérêt pour l'étude des signes, et la sémiologie devient une
nouvelle discipline dans les sciences sociales avec des auteurs comme Greimas,
Barthes, Jean Baudrillard, Mounin ou Umberto Eco.
Cette
définition sera progressivement étendue à d'autres champs que la philologie
pour devenir une science générale de la communication. Ainsi, Éric Buyssens
s’est proposé de définir la sémiologie comme « la science qui étudie les
procédés auxquels nous recourons en vue de communiquer nos états de conscience
et ceux par lesquels nous interprétons la communication qui nous est faite »[13] (Buyssens, 1943, p. 5). Cette définition, très empreinte
d'individualisme méthodologique, sera vite dépassée par la conception de
Greimas qui envisage la sémiologie dans toute sa dimension culturelle et comme
un fait social total.
Aujourd'hui,
de ces deux termes sémiologie et sémiotique, le second prédomine. Il fallait
donc que le premier se cantonne à un sens plus spécialisé ; ce fut celui de la
description spécifique de systèmes de signes particuliers.
Ainsi pour
Hjelmslev, la sémiologie est une sémiotique dont le plan du contenu est
lui-même une sémiotique. Cette distinction est d'une certaine manière reflétée
ici. D'une démarche plus consciente, nous avons voulu, dans l'expression «
système sémiologique » par exemple, introduire entre sémiotique et sémiologique
la même nuance que celle qui existe entre phonétique et phonologique : une
nuance entre la science de la substance et celle de la forme.
2. 2.
Sémiologie médicale
Article
détaillé : sémiologie médicale.
C'est pour la
médecine que ce terme a été inventé par Hippocrate. La sémiologie médicale est
la partie de la médecine qui étudie les symptômes et signes et la façon de les
relever et de les présenter afin de poser un diagnostic.
2. 3.
Sémiologie en géographie
On parle
également de sémiologie en géographie. Elle y est utilisée comme outil
d’interprétation ou de traduction. En particulier, la géographie s’intéresse
non seulement à la sémiologie générale, mais aussi à la sémiologie graphique :
par exemple, l’étude de la pertinence des représentations de l’espace
(notamment cartographiques) et des groupes sociaux qui les peuplent
(représentations paysagères, processus de construction de l’identité, etc.)
utilise le cadre conceptuel de la sémiologie graphique.
2. 4.
Sémiologie visuelle
La sémiologie
visuelle ou sémiotique visuelle a été particulièrement développée dans les
travaux du Groupe µ, et spécialement dans l'ouvrage fondamental qu'est Traité
du signe visuel (1992). Cet ouvrage part des fondements physiologiques de la
vision, pour observer comment le sens investit peu à peu les objets visuels. Il
distingue d'une part les signes iconiques (ou icônes), qui renvoient aux objets
du monde, et les signes plastiques, qui produisent des significations dans ses
trois types de manifestation que sont la couleur, la texture et la forme. Il
montre comment le langage visuel organise ses unités en une véritable
grammaire. Une telle grammaire permet de voir comment fonctionne une rhétorique
visuelle, au sein d'une rhétorique générale.
-Luis Porcher
définit la sémiologie de l’image en s’inspirant de Roland Barthes qui était le
premier à mettre le point sur celle-ci, dans son article, comme suit «
Rhétorique de l'image » (1964). Barthes :
« La sémiologie de l’image
(parfois encore nommée iconologie : de Eikonos = image) est cette science
récente qui se donne pour objectif d’étudier ce que disent les signes (s'ils
disent quelque chose) et comment (selon quelles lois) ils le disent »[14].
2. 5.
Sémiologie de la photographie
Pol Corvez
(sémiologue à l'université d'Angers) travaille sur la sémiologie de la
photographie. Au lieu de se fonder sur les référents, comme le font les
typologies traditionnelles, il se fonde sur le repérage et l'analyse des
signifiants propres à la photographie et aux arts graphiques et propose une
typologie des œuvres photographiques. Il appelle cette nouvelle discipline la «
photologie ». Cette typologie comprend quatre classes : le clinique, le
mythique, le déixique et le morphique. Sa thèse La photologie : pour une
sémiologie de la photographie, est consultable dans les bibliothèques
universitaires.
2. 6.
Sémiologie du cinéma
La sémiologie
du cinéma a notamment été développée par Christian Metz.
2. 7. Sémiologie de la musique
Article
détaillé : sémiologie de la musique.
En étudiant à
nouveau les neumes du chant grégorien en manière de la critique textuelle dans
les années 1950, l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes donna à sa nouvelle science
intermédiaire entre la paléographie et l'esthétique la « sémiologie grégorienne
», au lieu de la diplomatique grégorienne utilisée auparavant[15].
Dans les
années 1970 Jean-Jacques Nattiez et Jean Molino publient les textes de base de
la sémiologie de la musique Fondements d'une sémiologie de la musique et Fait
musical et sémiologie de la musique.
La sémiologie
de Molino et Nattiez se base sur deux triades :
• la notion de tripartition des formes
symboliques et
• la conception triadique du signe développée par
Charles Sanders Peirce.
La
tripartition de Molino et Nattiez soutient que toute œuvre musicale peut être
abordée de trois points de vue :
• le niveau poïétique (point de vue de la
production),
• le niveau esthésique (point de vue de celui qui
reçoit le message musical) et
• le niveau immanent de l'œuvre (niveau neutre,
l'ensemble des configurations du texte musical).
L'originalité
de la tripartition de Molino et Nattiez est l'affirmation de la non-convergence
de ces trois niveaux.
2. 8.
Sémiologie de la publicité
Initiée par
Roland Barthes, la sémiologie de la publicité a ensuite été développée par
Georges Peninou et Jean-Marie Floch.
2. 9. Notes et références
BARTHES, Roland (1964)
« Rhétorique de l'image », Communication, n°4,
BOUGNOUX, Daniel (2001) Introduction aux Sciences de la Communication, Collect Repères, Paris : Edit La découverte op.
cit.
BUYSSENS, Eric (1943) Les Langages et le Discours. Bruxelles: Office de
Publicite
Dictionnaire de
Médecine, 1855.
LEVI-STRAUSS, Claude (2002) Introduction à l'Œuvre de Marcel Mauss, Paris : PUF
MARIE-EMMANUEL, Pierre, (2005) Cantabo
Domino, Cours de chant grégorien, Abbaye Saint-Michel de
Kergonan, Paris: Plouharnel
SAUSSURE, Ferdinand de (1916) Cours de Linguistique Générale, Paris: Payot.
« Sémiotique »
(consulté le 23 juin 2015). Il y a concurrence entre les deux termes, du fait
de deux filiations, celle de Saussure et celle de Peirce, cf le § Rem. dans «
Sémiologie » (consulté le 23 juin 2015)
3. Sémiotique
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
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3. 1.
Définition
La sémiotique
étudie le processus de signification, c'est-à-dire la production, la
codification et la communication de signes. Elle est née des travaux de Charles
Sanders Peirce.
3. 1. 1.
Charles Sanders Peirce et la sémiotique ou théorie du sens
Toute pensée
s'effectue à l'aide de signes. Un signe est une triade :
• un representamen (signe matériel)
• dénote un objet (un objet de pensée)
• grâce à un interprétant (une représentation
mentale de la relation entre le representamen et l'objet).
Le
representamen est premier (une pure possibilité de signifier), l'objet est
second (ce qui existe et dont on parle), mais ce processus s'effectue en vertu
d'un interprétant (un troisième qui dynamise la relation de signification).
L'interprétant
est aussi un signe susceptible d'être à nouveau interprété, ainsi indéfiniment.
Je vous parle d'un chien. Le mot « chien » est le representamen, l'objet est ce
qui est désigné par ce mot, et le premier interprétant est la définition que nous
partageons de ce mot : le concept de chien. Ce premier rapport, Peirce le nomme
le fondement (ground) du signe.
Mais le
processus sémiotique continue, car à partir de ce signe il est possible que je
me représente mentalement un certain chien, dont je vous parle ensuite, faisant
naître en votre esprit d'autres interprétants et ce jusqu’à l'épuisement réel
du processus d'échange (ou de la pensée, qui est un dialogue avec soi-même).
Penser et signifier sont donc le même processus vu sous deux angles différents.
Ce processus se nomme la sémiosis.
Les signes se
distinguent d'abord en :
• qualisigne (la pure possibilité du signe),
• sinsigne (ce signe-là)
• et légisigne (la loi qui régit la grammaire du
signe).
Puis, sur le
plan de la signification on aura :
• l'icône (un signe par ressemblance avec
l'objet),
• l'indice (un signe relié comme un symptôme à
son objet)
• et le symbole (un signe doté d'une
signification abstraite).
Enfin, sur le
plan pratique, on aura :
• le rhème (un nom, un verbe, un adjectif),
• le dicisigne (une proposition verbale ou
visuelle, par exemple)
• et l'argument (une règle d'inférence).
Toute pensée
ou signification aboutit donc à une inférence, à un raisonnement élémentaire.
Revenant à la
théorie logique, Peirce distingue :
• les abductions (abduction: inférence qui mène à
la découverte d'une hypothèse plausible),
• les inductions (induction: raisonnement
statistique)
• et les déductions (déduction: raisonnement
logique où l'on tire une conclusion certaine à partir de prémisses vraies).
Les trois
formes de l'inférence jouent un rôle important dans la découverte et la
justification scientifique. C'est par l'inférence que le symbole acquiert sa
pleine force en menant à un jugement.
Les énoncés du
premier type n'établissent que l'existence d'un sujet de relation : « x »
existe (priméité). Les énoncés du deuxième type établissent une relation à deux
termes: « Claude aime Louis » ("x" entretient la relation « aimer »
avec « y »; secondéité). Mais il faut aussi considérer les relations à trois termes,
comme dans « Julie donne un verre de vin à Claudine » ("x" entretient
la relation « donner… » « z » « à… » « y »; tiercéité). Ainsi, Peirce
reproche-t-il à Kant de s'être arrêté aux seules catégories et d'avoir négligé
l'élément le plus important de la pensée : l'établissement du jugement à
travers les inférences.
Ce formalisme
permet de penser une multitude de phénomènes de pensée et de signification, de
l'expression artistique à la démonstration d'un théorème, de l'analyse d'un
circuit informatique à la communication quotidienne, de l'établissement d'un
diagnostic médical à l'expérience esthétique ou éthique. Son formalisme logique
est le garant de sa généralité. La position de médiateur de l'interprétant
permet de dépasser les conceptions statiques et dualistes de l'empirisme, mais
la place de l'objet ancre fermement son concept dans l'expérience pratique,
dans l'habitude de pensée et surtout dans le processus de changement des
croyances, qui ne sont rien d'autre que des habitudes de pensée.
3. 1. 2. Les
champs de la sémiotique
La sémiotique
concerne tous les types de signes ou de symboles, et pas seulement les mots,
domaine de la sémantique. Même un geste ou un son sont considérés comme des
signes. Même des images, des concepts, des idées ou des pensées peuvent être
des symboles. La sémiotique fournit les outils nécessaires à l'examen critique
des symboles et des informations, dans des domaines divers.
La faculté de
manipuler des symboles est une caractéristique de l'être humain et permet à
celui-ci d'utiliser bien mieux les relations entre idées, choses, concepts et
qualités que les autres espèces vivantes.
3. 1. 3. Les
trois dimensions de la sémiotique
Actuellement,
depuis Charles W. Morris2, on distingue trois "dimensions" de la
sémiotique:
• la sémantique : la relation entre les signes et
ce qu'ils signifient (relations internes entre signifiant et signifié ou
relation externe entre le signe global et le référent). Travaux du logicien
Alfred Tarski, de Roland Barthes.
• la syntaxe : les relations entre signes.
Travaux des philosophes Gottlob Frege, Bertrand Russell, Rudolf Carnap, Richard
Montague.
• la pragmatique : la relation entre les signes
et leurs utilisateurs. Travaux de Charles Peirce, William James, George Herbert
Mead, John Dewey, Charles W. Morris.
La sémiotique,
qui plonge ses racines dans l'épistémologie, la philosophie des sciences, la
logique formelle, et, pour Saussure, dans la linguistique, prend de plus en
plus d'importance au regard des sciences et de la technologie.
Cette tripartition
a été remise en cause par des linguistes et sémanticiens tels que Oswald Ducrot
ou François Rastier.
3. 2. Histoire
3. 2. 1. Les
origines de la sémiotique
Ces origines
et la sémiologie en général semblent se confondre avec la naissance de la philosophie
du langage.
• En 1690, le philosophe John Locke dans An essay
concerning human understanding, fut le premier à utiliser le terme semeiotike à
partir du mot grec ancien σῆμα / sẽma qui signifie signe.
• Johann Heinrich Lambert, s'inspirant de Locke,
développe dans la troisième partie du Neues Organon (1764) une théorie générale
des signes qu'il nomme sémiotique.
• Ferdinand de Saussure (1857-1913), le père de
la linguistique moderne, donna le nom de sémiologie à « la science qui étudie
la vie des signes au sein de la vie sociale ». Selon Saussure, les signes
établissent la relation entre un signifiant et un signifié. Après lui, toute
une ligne de sémioticiens européens se détache, parmi lesquels Louis Hjelmslev
et Algirdas Julien Greimas, sémioticiens qui insistent beaucoup sur le principe
de l'immanence dans la description des systèmes de signes. Pendant longtemps,
la linguistique offrit ses patrons méthodologiques à la jeune discipline (comme
en témoignent les travaux de Roland Barthes).
• En Amérique, un courant ouvert par Peirce dès
1896 oriente la discipline dans une direction pragmatique. Charles W. Morris
(1901-1979) fut reconnu pour sa Foundations of the Theory of Signs. Charles
Morris distingue dans la sémiotique trois aspects. 1) L'aspect syntaxique porte
sur les propriétés formelles des symboles, les relations des symboles entre
eux. 2) L'aspect sémantique porte sur les relations entre les symboles et les
objets auxquels ils s'appliquent, sur la désignation. 3) L'aspect pragmatique
porte sur l'utilisation et la fonction effective des symboles, sur les
relations entre les symboles et leurs utilisateurs ou interprètes : règles de
l'utilisation par le sujet, motivations de l'interprète, réactions du public,
efficacité de la communication, contexte factuel, usages des signes
(information, évaluation, stimulation, systématisation)4, etc.
3. 2. 2.
Revues et associations
En tant que
discipline, la sémiotique s'institutionnalise dans les années 1960, et une
Association internationale de sémiotique (International Association for
Semiotic Studies), avec sa revue Semiotica, voit le jour. Cette
association tient son premier congrès mondial à Milan en 1974. La discipline
sémiotique se diversifie en sous-champs — sémiotique du droit, sémiotique
visuelle, sémiotique de la littérature (voir les rubriques poétique et
rhétorique), sémiotique de l'espace, etc., certains de ces champs
disciplinaires ayant également leur association (comme l'Association
internationale de sémiotique visuelle, International Association for Visual
Semiotics). Une autre revue, universitaire, intitulée Protée voit le
jour au Canada dans le domaine de la sémiotique, définie comme science des
signes, du langage et des discours, avec plus de 400 articles consultables en
ligne en 20125, tandis que Signata est créé en Belgique en 2010,
rejoignant Degrés, une des doyennes des revues de sémiotique (créée en
1973).
International
journals on general semiotics
International Journal of Signs and Semiotic Systems:
(2011) [IGI Publishing; an of cial publication
of the Information Resources Management Association; English] https://www.igi-global.com/journal/international-journal-signs-semiotic-systems/41024
Kodikas/Code – Ars Semeiotica: an international journal of
semiotics (1977) [Gunter Narr Verlag; English, French, and German] http://periodicals.narr.de/index.php/kodikas_code
Semiotica: an official journal of the
International Association for Semiotic Studies (1969) [DeGruyter Mouton;
English, some papers in French] https://www.degruyter.com/view/j/semi
Sign Systems Studies (1964) [University of Tartu Press;
English, some papers in Russian] http://www.sss.ut.ee/index.php/sss
Signata - Annales des sémiotiques / Annals of semiotics:
(2010) [Presses Universitaires de Liège;
French and English] https://signata.revues.org/
Signs and Society: (2013) [University of Chicago Press;
English] http://www.journals.uchicago.edu/toc/sas/current
International
journals in some special felds of semiotics
Applied Semiotics / Semiotique Appliquée:
(1996) [journal devoted to literary semiotic research;Lulu Press; University of foronto at Mississauga; English and French] http://www.atwoodpublishing.com/journals/journal.htm
Cahiers Ferdinand de Saussure: Revue de linguistique générale, Publiée par le
Cercle Ferdinandde Saussure (1941) [Genève, Librairie Droz S. A.; mostly
French, some articles in English, German,
or Italian] https://www.droz.org/france/fr/17-cahiers-ferdinand-de-saussure
Carte Semiotiche: (1984)
[journal of semiotics and theory of image; Centro di Semiotica efeoria dell’Immagine Omar Calabrese; Italian,
English, and French] https://cartesemiotiche.org/cs-annali/
Casa (Cadernos
de Semiótica Aplicada. Sao Paola. Brasile): https://periodicos.fclar.unesp.br/casa
Cognitive Semiotics (2007), or The Journal of Cognitive
Semiotics: Multidisciplinary journal onmeaning
and mind. [Vol. 4(1) of the later was launched in August 2012. It seems to be
thefollower of Cognitive Semiotics; however, it has been published only
as an e-journal up tonow; English] http://www.cognitivesemiotics.com/
Cybernetics and Human Knowing: A
journal of second order cybernetics, autopoiesis andcyber-semiotics (1992)
[Imprint Academic; English]
Degrés. Revue de synthèse à orientation sémiologique:
(1973) [Bruxelles, ASBL Degrés; French and
English] https://lib.ugent.be/catalog/ser01:000051955
Discurso - Revista
Internacional de Semiótica y Teoría Literaria: (1987) [Asociación Andaluza deSemiótica; Spanish]
Interdisciplinary Journal for Germanic Linguistics and Semiotic Analysis:
(1996) [University of California Berkeley; English]
International Journal for the Semiotics of Law / Revue Internationale de
Sémiotique Juridique: (1987) [Springer; English and French]
https://www.springer.com/law/journal/11196
Sémiotique et Bible: (1975) [Université
Catholique de Lyon; French] https://cadir-recherche.bible-lecture.org/revue-semiotique-et-bible/
Social Semiotics: (1991)
[Routledge/faylor & Francis; English] https://www.tandfonline.com/loi/csos20
Transactions of the Charles Peirce Society: A quarterly journal in American
philosophy (1965)[Charles S. Peirce
Society; English]
Variaciones Borges: Journal
of philosophy, semiotics and literature (1996) [Te University of Pitsburgh; Spanish, English, and French]
Visio: International Journal for Visual Semiotics (1996) [Laval University,
DiTusionPublishing; English and French]
Regional journals on
any feld of semiotics
Acta Semiotica Estica: (2001) [Estonian Semiotics Association, University of fartu Press;Estonian]
Almen Semiotik: (1990) [Aarhus Universitetsforlag; Danish and English]
Chinese Semiotic Studies: (2009) [Nanjing Normal University
Press; English]
deSignis: (1999) [Federación Latinoamericana de
Semiótica; Spanish]
Face. Revista de Semiótica e Comunicação (1998)] [Portuguese. Brazil] http://miar.ub.edu/issn/0103-1562
Galáxia. Revista do Programa de Pós-Graduação em Comunicação e Semiótica: (2001) [formerly. Portuguese. Brazil]
https://revistas.pucsp.br/galaxia
Kritika i semiotika [Критика и семиотика]:
(2000) [University of Novosibirsk, Department of Semiotics and Discourse
Analysis; Russian]
Lexia:(1994) [Semiotic journal of the Center for Interdisciplinary Research on
Commu-nication of the University of forino;
English, Italian, French, and Spanish]
Nouveaux Actes Sémiotiques:(1989) [Presses universitaires de
Limoges; French] https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/
Recherches sémiotiques / Semiotic Inquiry:
(1980) [The official publication of the
Canadian Semiotics Association; English and French] https://www.erudit.org/fr/revues/rssi/
Respectus Philologicus: (1999) [Vilnius University and Jan Kochanowski University; English, Lithuanian,
Polish and Russian]
Semen (Revue de
sémio-linguistique des textes et des discours. Besançon-France):
https://journals.openedition.org/semen/ (Tous les numeros: https://journals.openedition.org/semen/1)
Semikolon: Tidsskrift
for Idéhistorie, Semiotik og Filosof (2000) [University of Aarhus; Danish,
Swedish, Norwegian, and English]
Semiotiche: (2003) [Ananke
edizioni; Italian]
Semiotopos: (1981)
[initially Semiotic Studies,
since 2003 Series Semiotopos;
Japanese Associationof Semiotic Studies;
Japanese]
Signa – Revista de la Asociación Española de Semiótica:
(1992) [Institute of Literary Semiotics,Teatre
and New fechnologies at the National University of Distance Education
(Madrid);Spanish] https://journals.openedition.org/signata/
Signifcação - Revista Brasileira de Semiótica:
(1973) [Annablume; Portuguese]
Signs and Media: (2009) [Sichuan
University Press; Chinese]
Szemiotikai szövegtan - Semiotic Textology: (1990) [Department of Hungarian Languageand Linguistics at the Juhász
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The American Journal of Semiotics: (1981) [Te Journal of the
Semiotic Society of America; English]
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Quaderni di studi semiotici: (1971) [Bompiani; Italian, French,
and English]
Zeitschrif für Semiotik: (1979) [the journal of the German Semiotic Society, in cooperation
with Austrian and Swiss semiotic societies; German]
Electronic journals
on semiotics
AdVersuS – Revista de Semiótica: (1990; online from 2004)
[Instituto Italo-argentino di RicercaSociale (IIRS); Spanish, Italian, French
and Portuguese]
Cygne Noir : Revue d’exploration sémiotique (2013)
[Montréal; French] http://www.revuecygnenoir.org/
E/C:– Rivista dell’Associazione Italiana di studi semiotici (2007; initially
printed, now only online) [Italian]
Entretextos – Revista Electrónica Semestral de Estudios Semióticos:(2003)
[University of Granada;Spanish]
Hortus Semioticus: (2006) [University of fartu, Estonia;
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Logosphère :
(1995) Revue d'Études
Linguistiques et Littéraires. Madrid-Espagne:
http://grupoinveshum733.ugr.es/pages/logosphere/presentacion?lang=fr
Semiotic Review: (formerly The Semiotic Review
of Books (1990), starting from 2013 only online with a new name)
[Department of Sociology, Lakehead University; English]
Semiotiques (Centre National de la Recherche
Scientifique & Institut National de la Langue Française. Paris :
Didier. 1991-2001. (Collection Érudition). Revue bi-annuelle). http://www.revue-texto.net/Parutions/Semiotiques/Semiotiques.html
SemiotiX: – A global information bulletin (2004) [Te Semioticon; English] https://semioticon.com/semiotix/
Signs: International Journal of Semiotics (2007) [Royal School of Library and
Information Science, Denmark; English]
texto! (Textes et cultures): (1996) [Institut
Ferdinand de Saussure; French, English, and Spanish] http://www.revue-texto.net/index.php
The Public Journal of Semiotics: (2007) [foronto;
English]
Associations:
IASS-AIS (International Association for Semiotic Studies-Association Internationale de Sémiotique):
http://iass-ais.org/
Nordic Association for Semiotic Studies: http://nordicsemiotics.org/
3. 2. 3.
Auteurs-clés
Algirdas
Julien Greimas, à la tête de l'Ecole de sémiotique de Paris, définit les bases
théoriques de la sémiotique, dès 1966 avec l'ouvrage fondateur, Sémantique
structurale. Il rédigea ensuite en collaboration avec Joseph Courtés, Sémiotique.
Dictionnaire raisonné de la théorie du langage (deux tomes rédigés en 1979 et
1986).
Umberto Eco
fit mieux connaître la sémiotique à l'aide de plusieurs publications, notamment
Le Signe (1973 ; 1988 pour la version française, remaniement important de Segno
par Jean-Marie Klinkenberg) et Trattato di semiotica generale (Traité de
sémiotique générale), 1975. Eco reconnaît explicitement l'importance des
travaux de Peirce.
Depuis ces
auteurs qui ont fait date, la sémiotique a été explorée par de nombreux chercheurs
dans des traditions diverses.
• Le philosophe Gérard Deledalle a été le premier
à introduire et faire connaître en France la sémiotique de Charles S. Peirce.
Il a rassemblé, traduit et commenté l'œuvre de Peirce dans deux ouvrages Écrits
sur le signe (Seuil, 1978) et Théorie et pratique du signe (Payot, 1979).
Auteur de nombreux ouvrages sur la philosophie américaine et le pragmatisme (Le
pragmatisme, Bordas, 1971, Charles S. Peirce's philosophy of signs, Indiana
University Press, 2000), il a ainsi fondé l'Institut de recherches en
sémiotique à l'université de Perpignan dans les années 1970 (IRSCE), reconnue
sur le plan international.
• Robert Marty a prolongé les études de Peirce en
produisant au début des années 1990 une modélisation mathématique de la
sémiotique triadique dans son essai de sémiotique scientifique intitulé
L'Algèbre des signes, essai de sémiotique scientifique d'après C.S. Peirce
(Amsterdam, John Benjamins, 1990). Il définit plus particulièrement
l'architectonique du signe et en tire le treillis des classes de signes.
• En 2015, Laurent Binet a publié "La
septième fonction du langage", où il est question de la sémiotique, et
d'Umberto Eco, disparu récemment, le 19 février 2016.
3. 3.
Principes
La sémiotique
se fonde sur le concept de signe, qui se distingue selon différents niveaux de
perception du plus vague au plus distingué, priméité, secondéité, tercéité
respectivement nommés representamen, objet, et interprétant.
3. 3. 1.
Niveaux de perception du signe
Chacun des
niveaux de perceptions du signe est lui-même divisé en trois modes nommés :
• representamen : qualisigne, sinsigne, légisigne
• objet : icône, indice, symbole
• interprétant : rhème, dicisigne, argument (ce
dernier est l'aboutissement d'un déroulement inférentiel, défini par le
treillis des classes de signes, qui peut emprunter 5 chemins d'accès à la
signification : hypothético-déductif, hypothético-inductif, empirico-déductif,
empirico-inductif ou abductif)).
3. 3. 2. Types
de signe
Charles
Sanders Peirce définissait trois types de signes :
• l’'icône renvoie à l'objet signifié au moyen
d'une ressemblance avec celui-ci. Ainsi, en photographie ou en peinture, le
portrait (icône) renvoie au sujet (objet). Évoquer une couleur au moyen d'un
objet (rubis, émeraude, saphir) est également un processus iconique ;
• l’indice observe une relation directe de
contiguïté avec son objet. L'objet est ainsi connecté au processus de semiose.
Alors que l'icône est de nature qualitatif, l'index est de nature actuel ; de
fait brut. Ainsi, lorsqu'on touche la surface d'une table, on attribue la
sensation à la table et non aux nerfs de la main.
• le symbole renvoie à l'objet au moyen d'une
convention d'ordre culturel qui repose sur une association d'idées ou de
valeurs. La balance et le glaive sont ainsi deux symboles différents de la
justice, reliés l'un et l'autre à des valeurs culturelles très fortes: l'équité
pour la balance, et la rigueur pour le glaive.
Il est très
problématique de distinguer dans chaque observation ce qui reviendrait, de la
part d'un sujet agissant, à l'indice, à l'icône ou au symbole car ces trois
catégories sont intégrées dans un processus triadique inséparable par analyse
logique.
3. 3. 3. Signe
et pratique signifiante
La sémiotique
a acquis un renom certain avec Roland Barthes, qui fut en quête du langage des
signes dans la publicité, la mode, et l'écriture romanesque et poétique.
Toutefois, peut-être faut-il considérer que tout ne soit pas nécessairement
signe. Si tel élément architectural peut être indubitablement considéré comme
un signe, on pourrait cependant être tenté de penser avec le linguiste Frédéric
François que « la construction des maisons n'est pas d'abord une pratique
signifiante ». Si cela peut paraître à l'homme d'aujourd'hui incontestable,
néanmoins, chaque pas franchi depuis les cavernes a certainement participé en
son temps d'une pratique signifiante essentielle.
La
psychanalyse et la sémiotique ont parfois réussi à se rencontrer, voire à se
féconder mutuellement : la métasémiotique est un essai de sémiotique
psychanalytique…
3. 4. Branches
La sémiotique
est divisée en plusieurs branches, étudiant chacune un aspect ou domaine
particulier des signes, parmi lesquels on peut citer :
• la biosémiotique, aussi appelé la sémiotique du
vivant, qui étudie tous les aspects des signes biologiques, dont il existe deux
branches dédiées à l'étude des animaux :
o la zoosémiotique, qui étudie les signes des
animaux (à l'exception de l'Homme) et notamment la communication animale
o l'anthroposémiotique est quant à elle la
branche qui étudie la communication humaine
• la sémiotique visuelle
• l'ethno-sémiotique
Bibliographie
Alain Rey (dir.), Théories du signe et du sens.
Lectures, Paris, Klincksieck, (= Initiation à la linguistique), 2 vol.,
1973 et 1976.
Algirdas Julien Greimas et Joseph Courtés, 1979 et 1986, Sémiotique.
Dictionnaire raisonné de la théorie du langage, Paris, Hachette (= Hachette
université, Série Langage, Linguistique, Communication), deux tomes.
Anne Hénault, Les enjeux de la sémiotique. Vol. 1,
Introduction à la sémiotique générale, Paris, PUF, 1979; vol. 2, Narratologie,
sémiotique générale, Paris, P.U.F., 1983.
Claude et Robert Marty, 99 réponses sur la sémiotique,
Montpellier, CRDP Languedoc-Roussillon / CDDP, 1992.
Denis Bertrand, Alexandre Dézé, Jean-Louis Missika, Parler
pour gagner. Sémiotique des discours de la campagne présidentielle 2007,
Paris, Presses de Sciences-po, 2007.
Denis Bertrand, Parler pour convaincre. Rhétorique et
discours, Paris, Gallimard, 1999, coll. « Le Forum ».
Denis Bertrand, Précis de sémiotique littéraire,
Paris, Nathan, coll. « Fac. Linguistique », 2000, 272 pages. Trad. italien, G.
Marrone et A. Perri, Basi di semiotica letteraria, Roma, Meltemi, 271 p., 2002.
Trad. portugais, Sao Paulo, 2003.
Eduardo C. B. Bittar, Linguagem jurídica: semiótica,
discurso e direito (Language Juridique: sémiotique, discours, droit), Editora
Saraiva, Sâo Paulo, Brasil, 6a. edição, 2015.
Gérard Deledalle, Écrits sur le signe, Paris,
Seuil, 1978.
Gérard Deledalle, Théorie et pratique du signe,
Paris, Payot, 1979.
Groupe µ (Francis Édeline, Jean-Marie Klinkenberg). Principia
semiotica: aux sources du sens. Bruxelles: Les Impressions nouvelles, 2015.
581 p. (ISBN 9782874493065)
Jean-Marie Klinkenberg, Précis de sémiotique générale,
Louvain-la-Neuve, De Boeck, 1996 (= Culture et Communication); repris en
collection de poche, Paris, Le Seuil, coll. Points, no 411, 2000.
Louis Hébert, Dispositifs pour l'analyse des textes et
des images. Introduction à la sémiotique appliquée, Limoges, PuLim, 2007.
Nicole Everaert-Desmedt, Le Processus interprétatif,
introduction à la sémiotique de Ch.S. Peirce, Liège, Pierre Mardaga
éditeur, 1990.
Robert Marty, L'Algèbre des signes, Essai de
sémiotique scientifique d'après C. S. Peirce, Amsterdam, John Benjamins
Publishing (Foundations of Semiotics Series 24), 1990.
Thomas Sebeok (en), Marcel Danesi (éd.), Encyclopedic
Dictionary of Semiotics, seconde édition révisée et mise à jour. Tome 1 :
A-M; tome 2 : N-Z; tome 3 : bibliographie (première édition : 1986), Mouton, De
Gruyter 1994.
Umberto Eco, Le Signe, adaptation française de
Jean-Marie Klinkenberg; Bruxelles, Labor, 1988 (= Médias); repris en collection
Livre de poche, no 4159, Paris, Librairie générale française, 1992.
Umberto Eco, Traité de sémiotique générale, 1975.
[1] Terme de médecine. Partie de la médecine
qui traite des signes des maladies. in Dictionnaire de Médecine, 1855.
[3] « Sémiotique » (consulté le 23 juin
2015). Il y a concurrence entre les deux termes, du fait de deux filiations,
celle de Saussure et celle de Peirce, cf le § Rem. dans « Sémiologie »
(consulté le 23 juin 2015)
[4] BOUGNOUX, Daniel (2001) Introduction
aux Sciences de la Communication, Collect Repères, Paris : Edit La
découverte op. cit.
[5] BOUGNOUX, Daniel (2001) Introduction
aux Sciences de la Communication, Collect Repères, Paris : Edit La
découverte op. cit.
[7] BOUGNOUX, Daniel (2001) Introduction
aux Sciences de la Communication, Collect Repères, Paris : Edit La
découverte op. cit.
[8] BOUGNOUX, Daniel (2001) Introduction
aux Sciences de la Communication, Collect Repères, Paris : Edit La
découverte op. cit.
[9] BOUGNOUX, Daniel (2001) Introduction
aux Sciences de la Communication, Collect Repères, Paris : Edit La
découverte op. cit.
[10] BOUGNOUX, Daniel (2001) Introduction
aux Sciences de la Communication, Collect Repères, Paris : Edit La
découverte op. cit.
[11] BOUGNOUX, Daniel (2001) Introduction
aux Sciences de la Communication, Collect Repères, Paris : Edit La
découverte op. cit.
[15] MARIE-EMMANUEL,
Pierre, (2005) Cantabo Domino, Cours de chant grégorien, Abbaye Saint-Michel de Kergonan, Paris: Plouharnel, p. 298.
Sayın hocam,
YanıtlaSilHala doktora aşamasındaki bir öğrencinin göstermesi gereken bir çabayla ve disiplinle çalışıyorsunuz.
Türk Göstergebiliminin önemli bir bölümünde emeğiniz ve yeriniz var.
Emeğinize sağlık.
Saygılarımla.
Sevgili SAK, ben istemesem de çevremde sürekli bir göstergebilim yumağı büyüyerek gelişiyor.
YanıtlaSilBöyle olunca "durmak yok, yola devam"...
Şimdilerde temel göstergebilim kaynaklarından bazı makaleleri çevirip buraya koyacağım