SÉMIOTIQUE


É M I O T I Q U E








La sémiologie ou séméiologie (du grec ancien σημεῖον, « signe », et λόγος, « parole, discours, étude ») est l'étude des signes linguistiques à la fois verbaux ou non verbaux.
Pour Émile Littré le terme sémiologie se rapportait à la médecine[1]. Il a ensuite été repris et élargi par Ferdinand de Saussure, pour qui la sémiologie est « la science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale[2] ».
Le terme synonyme sémiotique est utilisé par Charles Sanders Peirce[3], pour son approche de « la théorie quasi nécessaire ou formelle des signes ».

1. L'empire des signes

Toute science étudiant des signes est une sémiologie. Daniel Bougnoux[4] fait valoir :
« L'homme descend davantage du signe que du singe : il tient son humanité d'un certain régime symbolique ou signifiant. Nous vivons moins parmi les choses que parmi une “forêt de symboles” comme dit Baudelaire dans le célèbre sonnet des “Correspondances”. (…) L'empire des signes double ainsi notre monde naturel. (…) Par tout un réseau de représentations codées et de signes qui sont autant de pare-chocs opposés à la dureté du monde, nous enveloppons, nous filtrons et du même coup nous maîtrisons le réel extérieur. »

1. 1. Le tournant sémiologique
Vers 1910, Ferdinand de Saussure fait œuvre de pionnier par l'analyse de la langue comme structure. Vers les années cinquante, l'étude structurale de la culture élargit le propos[5]. Lévi-Strauss[6] ouvre la voie aux études structuralistes et exauce le vœu formulé par Saussure dans l'introduction à son Cours de linguistique générale :
« On peut donc concevoir une science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale (…) nous la nommerons sémiologie (…) elle nous apprendrait en quoi consistent les signes, quelles lois les régissent. (…) La linguistique n'est qu'une partie de cette langue générale. Les lois que découvrira la sémiologie sont imputables à la linguistique, mais celle-ci se retrouvera ainsi attachée à un domaine bien défini dans l'ensemble des faits humains. »
En conséquence le premier geste de la sémiologie est donc de décrocher les signes de l'adhérence aux choses pour les penser selon le tableau des oppositions pertinentes, du code et du système qu'elle renferme. Ce tournant en sera facilité par l'émergence de la culture de masse dont les productions stéréotypées et standardisées s'agencent selon des combinatoires plus repérables.
« Ainsi en dédoublant le monde, la sémiologie aura aiguisé notre esprit critique. Elle casse l'illusion référentielle et les évidences de la “nature” ; dissolvante, elle nous révèle la contingence de notre culture, en pointant sous les séductions de la représentation moderne la construction du stéréotype social, les ruses de la loi et la trame inlassable des codes »[7].

1. 2. Les courants de la sémiologie
Ferdinand de Saussure avait pointé la différence simple entre le « signifiant » et le « signifié », « aussi inséparables l'un de l'autre que le recto et le verso d'une même feuille de papier. Découper le signifiant, c'est découper le signifié »[8]. Sur cette base théorique, divers courants vont prendre racine.

1. 2. 1. La communication et l'étude des signes
La sémiologie de la communication étudie uniquement le monde des signes, par exemple l'étude des systèmes de vêtements de deuil ou de la canne blanche de l'aveugle (système à un seul signe ou signe isolé). Représentants éminents : Georges Mounin, Éric Buyssens, Louis Prieto. La sémiologie de la communication a étudié : le code de la route, les signaux ferroviaires, maritimes et aériens, le morse, les sonneries militaires, les insignes, les logotypes et pictogrammes, la notation musicale, le langage de la chimie, des ordinateurs, les langues parlées, sifflées, le tam-tam, les codes du dessin technique ou d'architecture,… Ces objets d'études sont des systèmes de signes conventionnels et précis.

1. 2. 2. La signification et le mythe selon Roland Barthes
La sémiologie de la signification n'a pas d'a priori : elle va s'intéresser à tout objet en tant que signifiant en puissance. Elle peut donc interpréter des phénomènes de société, des systèmes de signes et la valeur symbolique de certains faits sociaux. Pour le sémiologue, la tâche est d'élever le « mythos », discours muet et confus, au niveau de l'explicitation logique du « logos ».
« Les communications de masse comme le vêtement, la cuisine ou la publicité demeurent ignorantes d'elles-mêmes, mutiques et mystifiées, et elles appellent le déchiffrement de la raison langagière »[9].
Peuvent être ainsi analysés les objets les plus divers comme le sport, par exemple, en tant que combat moral, ou encore les mythologies véhiculées par les publicités commerciales. La sémiologie de la signification se rapporte donc à l'univers de l'interprétation et du sens (sensible et sensoriel Jean-Jacques Boutaud), et non du code et de la communication.

1. 2. 3. La sémiologie, domaine de la « tiercéité » selon Charles Peirce
Charles Sanders Peirce réalise un double apport :
un schéma d'analyse triangulaire :
« Le rapport de sémiose désigne une action ou une influence qui est ou qui suppose la coopération de trois sujets, tels que le signe, son objet et son interprétant ».
Cette position fait la différence entre le monde naturel qui raisonne par paires (relation cause–effet ou stimulus–réponse) et le monde des signes où l'interprétant intervient. Il ne s'agit plus seulement d'analyser l'échange de messages mais d'intégrer « l'interprétant ».
« Celui-ci n'a rien à voir avec le sujet récepteur. C'est plutôt le sens qui peut être une idée, une réponse émotionnelle, une action ou un comportement à travers lequel tel signe se trouve momentanément traduit, cette interprétation pouvant toujours être reprise à son tour dans la chaîne des significations »[10].
la distinction entre indices, icônes et symboles : l'indice est ce qui se montre, s'exprime ou agit sur le mode de la présence réelle. L'icône rompt le contact avec la chose en faisant émerger une image d'elle par ressemblance ou par analogie. Le symbole qui s'extrait de la ressemblance ou de l'analogie pour produire un signe symbolique qui prend signification en excluant tous les autres. Le symbole objectivement lisible a pris la place du visible. Ainsi, lorsque l'on passe de l'indice au symbole, l'effort d'abstraction s'accroît : c'est la pointe de la connaissance, le chemin ascendant de l'apprentissage et de la culture. Le chemin inverse est celui de la « régression » (au sens psychanalytique), du sommeil, des processus primaires, des impressions figuratives[11].

2. Les applications de la sémiologie
Le terme est donc utilisé dans plusieurs disciplines : dans la linguistique, les sciences de la communication et les sciences humaines (la sociologie, l’économie, la psychologie…).
Par ailleurs, la morpho-sémiologie traite de l'étude et l'interprétation des formes des êtres vivants et des objets.

2. 1. Sémiologie en linguistique
La sémiologie apparaît être une discipline récente. En linguistique, la théorie générale des signes n'est pas nouvelle puisqu'on la rencontre chez des auteurs comme Court de Gébelin ou Joseph-Marie de Gérando.
Tombée pendant près d'un siècle dans l'oubli, la publication du Cours de linguistique générale de Ferdinand de Saussure propose d'en renouveler la définition, ou plutôt d'en circonscrire le champ d’étude : « On peut donc concevoir une science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale ; elle formerait une partie de la psychologie sociale, et par conséquent de la psychologie générale ; nous la nommerons sémiologie. Elle nous apprendrait en quoi consistent les signes, quelles lois les régissent. Puisqu’elle n’existe pas encore, on ne peut dire ce qu’elle sera ; mais elle a droit à l’existence, sa place est déterminée d’avance. La linguistique n’est qu’une partie de cette science générale… »[12].
On assiste alors à un regain d'intérêt pour l'étude des signes, et la sémiologie devient une nouvelle discipline dans les sciences sociales avec des auteurs comme Greimas, Barthes, Jean Baudrillard, Mounin ou Umberto Eco.
Cette définition sera progressivement étendue à d'autres champs que la philologie pour devenir une science générale de la communication. Ainsi, Éric Buyssens s’est proposé de définir la sémiologie comme « la science qui étudie les procédés auxquels nous recourons en vue de communiquer nos états de conscience et ceux par lesquels nous interprétons la communication qui nous est faite »[13] (Buyssens, 1943, p. 5). Cette définition, très empreinte d'individualisme méthodologique, sera vite dépassée par la conception de Greimas qui envisage la sémiologie dans toute sa dimension culturelle et comme un fait social total.
Aujourd'hui, de ces deux termes sémiologie et sémiotique, le second prédomine. Il fallait donc que le premier se cantonne à un sens plus spécialisé ; ce fut celui de la description spécifique de systèmes de signes particuliers.
Ainsi pour Hjelmslev, la sémiologie est une sémiotique dont le plan du contenu est lui-même une sémiotique. Cette distinction est d'une certaine manière reflétée ici. D'une démarche plus consciente, nous avons voulu, dans l'expression « système sémiologique » par exemple, introduire entre sémiotique et sémiologique la même nuance que celle qui existe entre phonétique et phonologique : une nuance entre la science de la substance et celle de la forme.

2. 2. Sémiologie médicale
Article détaillé : sémiologie médicale.
C'est pour la médecine que ce terme a été inventé par Hippocrate. La sémiologie médicale est la partie de la médecine qui étudie les symptômes et signes et la façon de les relever et de les présenter afin de poser un diagnostic.

2. 3. Sémiologie en géographie
On parle également de sémiologie en géographie. Elle y est utilisée comme outil d’interprétation ou de traduction. En particulier, la géographie s’intéresse non seulement à la sémiologie générale, mais aussi à la sémiologie graphique : par exemple, l’étude de la pertinence des représentations de l’espace (notamment cartographiques) et des groupes sociaux qui les peuplent (représentations paysagères, processus de construction de l’identité, etc.) utilise le cadre conceptuel de la sémiologie graphique.

2. 4. Sémiologie visuelle
La sémiologie visuelle ou sémiotique visuelle a été particulièrement développée dans les travaux du Groupe µ, et spécialement dans l'ouvrage fondamental qu'est Traité du signe visuel (1992). Cet ouvrage part des fondements physiologiques de la vision, pour observer comment le sens investit peu à peu les objets visuels. Il distingue d'une part les signes iconiques (ou icônes), qui renvoient aux objets du monde, et les signes plastiques, qui produisent des significations dans ses trois types de manifestation que sont la couleur, la texture et la forme. Il montre comment le langage visuel organise ses unités en une véritable grammaire. Une telle grammaire permet de voir comment fonctionne une rhétorique visuelle, au sein d'une rhétorique générale.
-Luis Porcher définit la sémiologie de l’image en s’inspirant de Roland Barthes qui était le premier à mettre le point sur celle-ci, dans son article, comme suit « Rhétorique de l'image » (1964). Barthes :
« La sémiologie de l’image (parfois encore nommée iconologie : de Eikonos = image) est cette science récente qui se donne pour objectif d’étudier ce que disent les signes (s'ils disent quelque chose) et comment (selon quelles lois) ils le disent »[14].

2. 5. Sémiologie de la photographie
Pol Corvez (sémiologue à l'université d'Angers) travaille sur la sémiologie de la photographie. Au lieu de se fonder sur les référents, comme le font les typologies traditionnelles, il se fonde sur le repérage et l'analyse des signifiants propres à la photographie et aux arts graphiques et propose une typologie des œuvres photographiques. Il appelle cette nouvelle discipline la « photologie ». Cette typologie comprend quatre classes : le clinique, le mythique, le déixique et le morphique. Sa thèse La photologie : pour une sémiologie de la photographie, est consultable dans les bibliothèques universitaires.

2. 6. Sémiologie du cinéma
La sémiologie du cinéma a notamment été développée par Christian Metz.

 

2. 7. Sémiologie de la musique

Article détaillé : sémiologie de la musique.
En étudiant à nouveau les neumes du chant grégorien en manière de la critique textuelle dans les années 1950, l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes donna à sa nouvelle science intermédiaire entre la paléographie et l'esthétique la « sémiologie grégorienne », au lieu de la diplomatique grégorienne utilisée auparavant[15].
Dans les années 1970 Jean-Jacques Nattiez et Jean Molino publient les textes de base de la sémiologie de la musique Fondements d'une sémiologie de la musique et Fait musical et sémiologie de la musique.
La sémiologie de Molino et Nattiez se base sur deux triades :
la notion de tripartition des formes symboliques et
la conception triadique du signe développée par Charles Sanders Peirce.
La tripartition de Molino et Nattiez soutient que toute œuvre musicale peut être abordée de trois points de vue :
le niveau poïétique (point de vue de la production),
le niveau esthésique (point de vue de celui qui reçoit le message musical) et
le niveau immanent de l'œuvre (niveau neutre, l'ensemble des configurations du texte musical).
L'originalité de la tripartition de Molino et Nattiez est l'affirmation de la non-convergence de ces trois niveaux.

2. 8. Sémiologie de la publicité
Initiée par Roland Barthes, la sémiologie de la publicité a ensuite été développée par Georges Peninou et Jean-Marie Floch.

2. 9. Notes et références

BARTHES, Roland (1964) « Rhétorique de l'image », Communication, n°4,
BOUGNOUX, Daniel (2001) Introduction aux Sciences de la Communication, Collect Repères, Paris : Edit La découverte op. cit.
BUYSSENS, Eric (1943) Les Langages et le Discours. Bruxelles: Office de Publicite
Dictionnaire de Médecine, 1855.
LEVI-STRAUSS, Claude (2002) Introduction à l'Œuvre de Marcel Mauss, Paris : PUF
MARIE-EMMANUEL, Pierre, (2005) Cantabo Domino, Cours de chant grégorien, Abbaye Saint-Michel de Kergonan, Paris: Plouharnel
SAUSSURE, Ferdinand de (1916) Cours de Linguistique Générale, Paris: Payot.
« Sémiotique » (consulté le 23 juin 2015). Il y a concurrence entre les deux termes, du fait de deux filiations, celle de Saussure et celle de Peirce, cf le § Rem. dans « Sémiologie » (consulté le 23 juin 2015)


3. Sémiotique
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3. 1. Définition
La sémiotique étudie le processus de signification, c'est-à-dire la production, la codification et la communication de signes. Elle est née des travaux de Charles Sanders Peirce.

3. 1. 1. Charles Sanders Peirce et la sémiotique ou théorie du sens
Toute pensée s'effectue à l'aide de signes. Un signe est une triade :
un representamen (signe matériel)
dénote un objet (un objet de pensée)
grâce à un interprétant (une représentation mentale de la relation entre le representamen et l'objet).
Le representamen est premier (une pure possibilité de signifier), l'objet est second (ce qui existe et dont on parle), mais ce processus s'effectue en vertu d'un interprétant (un troisième qui dynamise la relation de signification).
L'interprétant est aussi un signe susceptible d'être à nouveau interprété, ainsi indéfiniment. Je vous parle d'un chien. Le mot « chien » est le representamen, l'objet est ce qui est désigné par ce mot, et le premier interprétant est la définition que nous partageons de ce mot : le concept de chien. Ce premier rapport, Peirce le nomme le fondement (ground) du signe.
Mais le processus sémiotique continue, car à partir de ce signe il est possible que je me représente mentalement un certain chien, dont je vous parle ensuite, faisant naître en votre esprit d'autres interprétants et ce jusqu’à l'épuisement réel du processus d'échange (ou de la pensée, qui est un dialogue avec soi-même). Penser et signifier sont donc le même processus vu sous deux angles différents. Ce processus se nomme la sémiosis.
Les signes se distinguent d'abord en :
qualisigne (la pure possibilité du signe),
sinsigne (ce signe-là)
et légisigne (la loi qui régit la grammaire du signe).
Puis, sur le plan de la signification on aura :
l'icône (un signe par ressemblance avec l'objet),
l'indice (un signe relié comme un symptôme à son objet)
et le symbole (un signe doté d'une signification abstraite).
Enfin, sur le plan pratique, on aura :
le rhème (un nom, un verbe, un adjectif),
le dicisigne (une proposition verbale ou visuelle, par exemple)
et l'argument (une règle d'inférence).
Toute pensée ou signification aboutit donc à une inférence, à un raisonnement élémentaire.
Revenant à la théorie logique, Peirce distingue :
les abductions (abduction: inférence qui mène à la découverte d'une hypothèse plausible),
les inductions (induction: raisonnement statistique)
et les déductions (déduction: raisonnement logique où l'on tire une conclusion certaine à partir de prémisses vraies).
Les trois formes de l'inférence jouent un rôle important dans la découverte et la justification scientifique. C'est par l'inférence que le symbole acquiert sa pleine force en menant à un jugement.
Les énoncés du premier type n'établissent que l'existence d'un sujet de relation : « x » existe (priméité). Les énoncés du deuxième type établissent une relation à deux termes: « Claude aime Louis » ("x" entretient la relation « aimer » avec « y »; secondéité). Mais il faut aussi considérer les relations à trois termes, comme dans « Julie donne un verre de vin à Claudine » ("x" entretient la relation « donner… » « z » « à… » « y »; tiercéité). Ainsi, Peirce reproche-t-il à Kant de s'être arrêté aux seules catégories et d'avoir négligé l'élément le plus important de la pensée : l'établissement du jugement à travers les inférences.
Ce formalisme permet de penser une multitude de phénomènes de pensée et de signification, de l'expression artistique à la démonstration d'un théorème, de l'analyse d'un circuit informatique à la communication quotidienne, de l'établissement d'un diagnostic médical à l'expérience esthétique ou éthique. Son formalisme logique est le garant de sa généralité. La position de médiateur de l'interprétant permet de dépasser les conceptions statiques et dualistes de l'empirisme, mais la place de l'objet ancre fermement son concept dans l'expérience pratique, dans l'habitude de pensée et surtout dans le processus de changement des croyances, qui ne sont rien d'autre que des habitudes de pensée.

3. 1. 2. Les champs de la sémiotique
La sémiotique concerne tous les types de signes ou de symboles, et pas seulement les mots, domaine de la sémantique. Même un geste ou un son sont considérés comme des signes. Même des images, des concepts, des idées ou des pensées peuvent être des symboles. La sémiotique fournit les outils nécessaires à l'examen critique des symboles et des informations, dans des domaines divers.
La faculté de manipuler des symboles est une caractéristique de l'être humain et permet à celui-ci d'utiliser bien mieux les relations entre idées, choses, concepts et qualités que les autres espèces vivantes.

3. 1. 3. Les trois dimensions de la sémiotique
Actuellement, depuis Charles W. Morris2, on distingue trois "dimensions" de la sémiotique:
la sémantique : la relation entre les signes et ce qu'ils signifient (relations internes entre signifiant et signifié ou relation externe entre le signe global et le référent). Travaux du logicien Alfred Tarski, de Roland Barthes.
la syntaxe : les relations entre signes. Travaux des philosophes Gottlob Frege, Bertrand Russell, Rudolf Carnap, Richard Montague.
la pragmatique : la relation entre les signes et leurs utilisateurs. Travaux de Charles Peirce, William James, George Herbert Mead, John Dewey, Charles W. Morris.
La sémiotique, qui plonge ses racines dans l'épistémologie, la philosophie des sciences, la logique formelle, et, pour Saussure, dans la linguistique, prend de plus en plus d'importance au regard des sciences et de la technologie.
Cette tripartition a été remise en cause par des linguistes et sémanticiens tels que Oswald Ducrot ou François Rastier.

3. 2. Histoire
3. 2. 1. Les origines de la sémiotique
Ces origines et la sémiologie en général semblent se confondre avec la naissance de la philosophie du langage.
En 1690, le philosophe John Locke dans An essay concerning human understanding, fut le premier à utiliser le terme semeiotike à partir du mot grec ancien σῆμα / sẽma qui signifie signe.
Johann Heinrich Lambert, s'inspirant de Locke, développe dans la troisième partie du Neues Organon (1764) une théorie générale des signes qu'il nomme sémiotique.
Ferdinand de Saussure (1857-1913), le père de la linguistique moderne, donna le nom de sémiologie à « la science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale ». Selon Saussure, les signes établissent la relation entre un signifiant et un signifié. Après lui, toute une ligne de sémioticiens européens se détache, parmi lesquels Louis Hjelmslev et Algirdas Julien Greimas, sémioticiens qui insistent beaucoup sur le principe de l'immanence dans la description des systèmes de signes. Pendant longtemps, la linguistique offrit ses patrons méthodologiques à la jeune discipline (comme en témoignent les travaux de Roland Barthes).
En Amérique, un courant ouvert par Peirce dès 1896 oriente la discipline dans une direction pragmatique. Charles W. Morris (1901-1979) fut reconnu pour sa Foundations of the Theory of Signs. Charles Morris distingue dans la sémiotique trois aspects. 1) L'aspect syntaxique porte sur les propriétés formelles des symboles, les relations des symboles entre eux. 2) L'aspect sémantique porte sur les relations entre les symboles et les objets auxquels ils s'appliquent, sur la désignation. 3) L'aspect pragmatique porte sur l'utilisation et la fonction effective des symboles, sur les relations entre les symboles et leurs utilisateurs ou interprètes : règles de l'utilisation par le sujet, motivations de l'interprète, réactions du public, efficacité de la communication, contexte factuel, usages des signes (information, évaluation, stimulation, systématisation)4, etc.

3. 2. 2. Revues et associations
En tant que discipline, la sémiotique s'institutionnalise dans les années 1960, et une Association internationale de sémiotique (International Association for Semiotic Studies), avec sa revue Semiotica, voit le jour. Cette association tient son premier congrès mondial à Milan en 1974. La discipline sémiotique se diversifie en sous-champs — sémiotique du droit, sémiotique visuelle, sémiotique de la littérature (voir les rubriques poétique et rhétorique), sémiotique de l'espace, etc., certains de ces champs disciplinaires ayant également leur association (comme l'Association internationale de sémiotique visuelle, International Association for Visual Semiotics). Une autre revue, universitaire, intitulée Protée voit le jour au Canada dans le domaine de la sémiotique, définie comme science des signes, du langage et des discours, avec plus de 400 articles consultables en ligne en 20125, tandis que Signata est créé en Belgique en 2010, rejoignant Degrés, une des doyennes des revues de sémiotique (créée en 1973).

International journals on general semiotics
International Journal of Signs and Semiotic Systems: (2011) [IGI Publishing; an of cial publication of the Information Resources Management Association; English] https://www.igi-global.com/journal/international-journal-signs-semiotic-systems/41024
Kodikas/Code – Ars Semeiotica: an international journal of semiotics (1977) [Gunter Narr Verlag; English, French, and German] http://periodicals.narr.de/index.php/kodikas_code
Semiotica: an official journal of the International Association for Semiotic Studies (1969) [DeGruyter Mouton; English, some papers in French] https://www.degruyter.com/view/j/semi
Sign Systems Studies (1964) [University of Tartu Press; English, some papers in Russian] http://www.sss.ut.ee/index.php/sss
Signata -  Annales des sémiotiques / Annals of semiotics: (2010) [Presses Universitaires de Liège; French and English] https://signata.revues.org/
Signs and Society: (2013) [University of Chicago Press; English] http://www.journals.uchicago.edu/toc/sas/current

International journals in some special felds of semiotics
Applied Semiotics / Semiotique Appliquée: (1996) [journal devoted to literary semiotic research;Lulu Press; University of foronto at Mississauga; English and French] http://www.atwoodpublishing.com/journals/journal.htm
Biosemiotics: (2008) [Springer; English] https://link.springer.com/journal/volumesAndIssues/12304
Cahiers Ferdinand de Saussure:  Revue de linguistique générale, Publiée par le Cercle Ferdinandde Saussure (1941) [Genève, Librairie Droz S. A.; mostly French, some articles in English, German, or Italian] https://www.droz.org/france/fr/17-cahiers-ferdinand-de-saussure
Carte  Semiotiche:  (1984) [journal of semiotics and theory of image; Centro di Semiotica efeoria dell’Immagine Omar Calabrese; Italian, English, and French] https://cartesemiotiche.org/cs-annali/

Casa (Cadernos de Semiótica Aplicada. Sao Paola. Brasile): https://periodicos.fclar.unesp.br/casa

Cognitive Semiotics (2007), or The Journal of Cognitive Semiotics: Multidisciplinary journal onmeaning and mind. [Vol. 4(1) of the later was launched in August 2012. It seems to be thefollower of Cognitive Semiotics; however, it has been published only as an e-journal up tonow; English] http://www.cognitivesemiotics.com/
Cybernetics and Human Knowing: A journal of second order cybernetics, autopoiesis andcyber-semiotics (1992) [Imprint Academic; English]
Degrés. Revue de synthèse à orientation sémiologique: (1973) [Bruxelles, ASBL Degrés; French and English] https://lib.ugent.be/catalog/ser01:000051955
Discurso - Revista Internacional de Semiótica y Teoría Literaria: (1987) [Asociación Andaluza deSemiótica; Spanish]
Interdisciplinary Journal for Germanic Linguistics and Semiotic Analysis: (1996) [University of California Berkeley; English]
International Journal for the Semiotics of Law / Revue Internationale de Sémiotique Juridique: (1987) [Springer; English and French] https://www.springer.com/law/journal/11196
International Journal of Marketing Semiotics: (2012) [English] https://ijmarketingsemiotics.com/
Sémiotique et Bible: (1975) [Université Catholique de Lyon; French] https://cadir-recherche.bible-lecture.org/revue-semiotique-et-bible/
Social Semiotics:  (1991) [Routledge/faylor & Francis; English] https://www.tandfonline.com/loi/csos20
Transactions of the Charles Peirce Society:  A quarterly journal in American philosophy (1965)[Charles S. Peirce Society; English]
Variaciones Borges: Journal of philosophy, semiotics and literature (1996) [Te University of Pitsburgh; Spanish, English, and French]
Visio: International Journal for Visual Semiotics (1996) [Laval University, DiTusionPublishing; English and French]

Regional journals on any feld of semiotics
Acta Semiotica Estica: (2001) [Estonian Semiotics Association, University of fartu Press;Estonian]
ALFA (Revista   de   Linguística) :  https://periodicos.fclar.unesp.br/alfa
Almen Semiotik: (1990) [Aarhus Universitetsforlag; Danish and English]
Chinese Semiotic Studies: (2009) [Nanjing Normal University Press; English]
deSignis: (1999) [Federación Latinoamericana de Semiótica; Spanish]
E/C (İtalie): http://www.ec-aiss.it/
Estudos semioticos (Brasil): http://www.revistas.usp.br/esse
Face. Revista de Semiótica e Comunicação (1998)] [Portuguese. Brazil] http://miar.ub.edu/issn/0103-1562
Galáxia. Revista do Programa de Pós-Graduação em Comunicação e Semiótica: (2001) [formerly. Portuguese. Brazil] https://revistas.pucsp.br/galaxia
Images & Narratives (Belgique): http://www.imageandnarrative.be/
Kritika i semiotika [Критика и семиотика]: (2000) [University of Novosibirsk, Department of Semiotics and Discourse Analysis; Russian]
Lexia:(1994) [Semiotic journal of the Center for Interdisciplinary Research on Commu-nication of the University of forino; English, Italian, French, and Spanish]
Nouveaux Actes Sémiotiques:(1989) [Presses universitaires de Limoges; French] https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/
Ocula Occhio semiotico sui media/Semiotic Eye on Media (2000) [Italian]: https://www.ocula.it/
Protée (Canada): http://www.uqac.ca/protee/
PUNCTUM (Journal international de sémiotique. Athenes. Grece): http://punctum.gr/
Recherches sémiotiques / Semiotic Inquiry: (1980) [The official publication of the Canadian Semiotics Association; English and French] https://www.erudit.org/fr/revues/rssi/
Respectus Philologicus: (1999) [Vilnius University and Jan Kochanowski University; English, Lithuanian,  Polish and Russian]
Semen (Revue de sémio-linguistique des textes et des discours. Besançon-France): https://journals.openedition.org/semen/ (Tous les numeros: https://journals.openedition.org/semen/1)
Semikolon: Tidsskrift for Idéhistorie, Semiotik og Filosof (2000) [University of Aarhus; Danish, Swedish, Norwegian, and English]
Semiotiche: (2003) [Ananke edizioni; Italian]
Semiotopos: (1981) [initially Semiotic Studies, since 2003 Series Semiotopos; Japanese Associationof Semiotic Studies; Japanese]
Signa – Revista de la Asociación Española de Semiótica: (1992) [Institute of Literary Semiotics,Teatre and New fechnologies at the National University of Distance Education (Madrid);Spanish] https://journals.openedition.org/signata/
Signifcação - Revista Brasileira de Semiótica: (1973) [Annablume; Portuguese]
Signs and Media: (2009) [Sichuan University Press; Chinese]
Szemiotikai szövegtan - Semiotic Textology: (1990) [Department of Hungarian Languageand Linguistics at the Juhász Gyula feacher fraining College in Szeged; Hungarian and English]
The American Journal of Semiotics: (1981) [Te Journal of the Semiotic Society of America; English]
Versus.: Quaderni di studi semiotici: (1971) [Bompiani; Italian, French, and English]
Zeitschrif für Semiotik: (1979) [the journal of the German Semiotic Society, in cooperation with Austrian and Swiss semiotic societies; German]

Electronic journals on semiotics
Actes Sémiotique (Limoges-France):  https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/
AdVersuS – Revista de Semiótica: (1990; online from 2004) [Instituto Italo-argentino di RicercaSociale (IIRS); Spanish, Italian, French and Portuguese]
Cygne Noir :  Revue d’exploration sémiotique (2013) [Montréal; French] http://www.revuecygnenoir.org/
E/C:– Rivista dell’Associazione Italiana di studi semiotici (2007; initially printed, now only online) [Italian]
Entretextos – Revista Electrónica Semestral de Estudios Semióticos:(2003) [University of Granada;Spanish]
Hortus Semioticus: (2006) [University of fartu, Estonia; Estonian and English]
Logosphère : (1995) Revue d'Études Linguistiques et Littéraires. Madrid-Espagne: http://grupoinveshum733.ugr.es/pages/logosphere/presentacion?lang=fr
Semiotic Review: (formerly The Semiotic Review of Books (1990), starting from 2013 only online with a new name) [Department of Sociology, Lakehead University; English]
Semiotiques (Centre National de la Recherche Scientifique & Institut National de la Langue Française. Paris : Didier. 1991-2001. (Collection Érudition). Revue bi-annuelle). http://www.revue-texto.net/Parutions/Semiotiques/Semiotiques.html
SemiotiX:  – A global information bulletin (2004) [Te Semioticon; English] https://semioticon.com/semiotix/
Signo (Université du Québec à Rimouski. Canada): http://www.signosemio.com/
Signs: International Journal of Semiotics (2007) [Royal School of Library and Information Science, Denmark; English]
Tangence (Révue d’Etudes Littéraires. Canada): https://tangence.uqar.ca/
texto! (Textes et cultures): (1996) [Institut Ferdinand de Saussure; French, English, and Spanish] http://www.revue-texto.net/index.php
The Public Journal of Semiotics: (2007) [foronto; English]

Associations:
Association des Jeunes Chercheurs en Sémiotique: https://semio-ajcs.blogspot.com/
Association française de sémiotique: http://afsemio.fr/ (http://afssemio.free.fr/)
Associazione italiana studi semiotici: http://www.associazionesemiotica.it/
CERES (Centre de recherches semiotiques): http://www.unilim.fr/ceres/
CVIS (Centro Virtual De Investigaciones Semioticas): http://www.centro-de-semiotica.com.ar/

IASS-AIS (International Association for Semiotic Studies-Association Internationale de Sémiotique): http://iass-ais.org/

Nordic Association for Semiotic Studieshttp://nordicsemiotics.org/

Open semiotics resource centre: https://semioticon.com/
Semiotica cognitiva (Argentine): http://www.magarinos.com.ar/
Semiotique des arts et du designe: https://institut-acte.univ-paris1.fr/semiotics/

Encyclopédie sémiotique en ligne (Victoria univerty. USA: https://semioticon.com/seo/
Atelier de sémiotique audio-visuelle: https://asashs.hypotheses.org/

3. 2. 3. Auteurs-clés
Algirdas Julien Greimas, à la tête de l'Ecole de sémiotique de Paris, définit les bases théoriques de la sémiotique, dès 1966 avec l'ouvrage fondateur, Sémantique structurale. Il rédigea ensuite en collaboration avec Joseph Courtés, Sémiotique. Dictionnaire raisonné de la théorie du langage (deux tomes rédigés en 1979 et 1986).
Umberto Eco fit mieux connaître la sémiotique à l'aide de plusieurs publications, notamment Le Signe (1973 ; 1988 pour la version française, remaniement important de Segno par Jean-Marie Klinkenberg) et Trattato di semiotica generale (Traité de sémiotique générale), 1975. Eco reconnaît explicitement l'importance des travaux de Peirce.
Depuis ces auteurs qui ont fait date, la sémiotique a été explorée par de nombreux chercheurs dans des traditions diverses.
Le philosophe Gérard Deledalle a été le premier à introduire et faire connaître en France la sémiotique de Charles S. Peirce. Il a rassemblé, traduit et commenté l'œuvre de Peirce dans deux ouvrages Écrits sur le signe (Seuil, 1978) et Théorie et pratique du signe (Payot, 1979). Auteur de nombreux ouvrages sur la philosophie américaine et le pragmatisme (Le pragmatisme, Bordas, 1971, Charles S. Peirce's philosophy of signs, Indiana University Press, 2000), il a ainsi fondé l'Institut de recherches en sémiotique à l'université de Perpignan dans les années 1970 (IRSCE), reconnue sur le plan international.
Robert Marty a prolongé les études de Peirce en produisant au début des années 1990 une modélisation mathématique de la sémiotique triadique dans son essai de sémiotique scientifique intitulé L'Algèbre des signes, essai de sémiotique scientifique d'après C.S. Peirce (Amsterdam, John Benjamins, 1990). Il définit plus particulièrement l'architectonique du signe et en tire le treillis des classes de signes.
En 2015, Laurent Binet a publié "La septième fonction du langage", où il est question de la sémiotique, et d'Umberto Eco, disparu récemment, le 19 février 2016.

3. 3. Principes
La sémiotique se fonde sur le concept de signe, qui se distingue selon différents niveaux de perception du plus vague au plus distingué, priméité, secondéité, tercéité respectivement nommés representamen, objet, et interprétant.

3. 3. 1. Niveaux de perception du signe
Chacun des niveaux de perceptions du signe est lui-même divisé en trois modes nommés :
representamen : qualisigne, sinsigne, légisigne
objet : icône, indice, symbole
interprétant : rhème, dicisigne, argument (ce dernier est l'aboutissement d'un déroulement inférentiel, défini par le treillis des classes de signes, qui peut emprunter 5 chemins d'accès à la signification : hypothético-déductif, hypothético-inductif, empirico-déductif, empirico-inductif ou abductif)).

3. 3. 2. Types de signe
Charles Sanders Peirce définissait trois types de signes :
l’'icône renvoie à l'objet signifié au moyen d'une ressemblance avec celui-ci. Ainsi, en photographie ou en peinture, le portrait (icône) renvoie au sujet (objet). Évoquer une couleur au moyen d'un objet (rubis, émeraude, saphir) est également un processus iconique ;
l’indice observe une relation directe de contiguïté avec son objet. L'objet est ainsi connecté au processus de semiose. Alors que l'icône est de nature qualitatif, l'index est de nature actuel ; de fait brut. Ainsi, lorsqu'on touche la surface d'une table, on attribue la sensation à la table et non aux nerfs de la main.
le symbole renvoie à l'objet au moyen d'une convention d'ordre culturel qui repose sur une association d'idées ou de valeurs. La balance et le glaive sont ainsi deux symboles différents de la justice, reliés l'un et l'autre à des valeurs culturelles très fortes: l'équité pour la balance, et la rigueur pour le glaive.
Il est très problématique de distinguer dans chaque observation ce qui reviendrait, de la part d'un sujet agissant, à l'indice, à l'icône ou au symbole car ces trois catégories sont intégrées dans un processus triadique inséparable par analyse logique.

3. 3. 3. Signe et pratique signifiante
La sémiotique a acquis un renom certain avec Roland Barthes, qui fut en quête du langage des signes dans la publicité, la mode, et l'écriture romanesque et poétique. Toutefois, peut-être faut-il considérer que tout ne soit pas nécessairement signe. Si tel élément architectural peut être indubitablement considéré comme un signe, on pourrait cependant être tenté de penser avec le linguiste Frédéric François que « la construction des maisons n'est pas d'abord une pratique signifiante ». Si cela peut paraître à l'homme d'aujourd'hui incontestable, néanmoins, chaque pas franchi depuis les cavernes a certainement participé en son temps d'une pratique signifiante essentielle.
La psychanalyse et la sémiotique ont parfois réussi à se rencontrer, voire à se féconder mutuellement : la métasémiotique est un essai de sémiotique psychanalytique…

3. 4. Branches
La sémiotique est divisée en plusieurs branches, étudiant chacune un aspect ou domaine particulier des signes, parmi lesquels on peut citer :
la biosémiotique, aussi appelé la sémiotique du vivant, qui étudie tous les aspects des signes biologiques, dont il existe deux branches dédiées à l'étude des animaux :
o la zoosémiotique, qui étudie les signes des animaux (à l'exception de l'Homme) et notamment la communication animale
o l'anthroposémiotique est quant à elle la branche qui étudie la communication humaine
la sémiotique visuelle
l'ethno-sémiotique

Bibliographie
Alain Rey (dir.), Théories du signe et du sens. Lectures, Paris, Klincksieck, (= Initiation à la linguistique), 2 vol., 1973 et 1976.
Algirdas Julien Greimas et Joseph Courtés, 1979 et 1986, Sémiotique. Dictionnaire raisonné de la théorie du langage, Paris, Hachette (= Hachette université, Série Langage, Linguistique, Communication), deux tomes.
Anne Hénault, Les enjeux de la sémiotique. Vol. 1, Introduction à la sémiotique générale, Paris, PUF, 1979; vol. 2, Narratologie, sémiotique générale, Paris, P.U.F., 1983.
Claude et Robert Marty, 99 réponses sur la sémiotique, Montpellier, CRDP Languedoc-Roussillon / CDDP, 1992.
Denis Bertrand, Alexandre Dézé, Jean-Louis Missika, Parler pour gagner. Sémiotique des discours de la campagne présidentielle 2007, Paris, Presses de Sciences-po, 2007.
Denis Bertrand, Parler pour convaincre. Rhétorique et discours, Paris, Gallimard, 1999, coll. « Le Forum ».
Denis Bertrand, Précis de sémiotique littéraire, Paris, Nathan, coll. « Fac. Linguistique », 2000, 272 pages. Trad. italien, G. Marrone et A. Perri, Basi di semiotica letteraria, Roma, Meltemi, 271 p., 2002. Trad. portugais, Sao Paulo, 2003.
Eduardo C. B. Bittar, Linguagem jurídica: semiótica, discurso e direito (Language Juridique: sémiotique, discours, droit), Editora Saraiva, Sâo Paulo, Brasil, 6a. edição, 2015.
Gérard Deledalle, Écrits sur le signe, Paris, Seuil, 1978.
Gérard Deledalle, Théorie et pratique du signe, Paris, Payot, 1979.
Groupe µ (Francis Édeline, Jean-Marie Klinkenberg). Principia semiotica: aux sources du sens. Bruxelles: Les Impressions nouvelles, 2015. 581 p. (ISBN 9782874493065)
Jean-Marie Klinkenberg, Précis de sémiotique générale, Louvain-la-Neuve, De Boeck, 1996 (= Culture et Communication); repris en collection de poche, Paris, Le Seuil, coll. Points, no 411, 2000.
Louis Hébert, Dispositifs pour l'analyse des textes et des images. Introduction à la sémiotique appliquée, Limoges, PuLim, 2007.
Nicole Everaert-Desmedt, Le Processus interprétatif, introduction à la sémiotique de Ch.S. Peirce, Liège, Pierre Mardaga éditeur, 1990.
Robert Marty, L'Algèbre des signes, Essai de sémiotique scientifique d'après C. S. Peirce, Amsterdam, John Benjamins Publishing (Foundations of Semiotics Series 24), 1990.
Thomas Sebeok (en), Marcel Danesi (éd.), Encyclopedic Dictionary of Semiotics, seconde édition révisée et mise à jour. Tome 1 : A-M; tome 2 : N-Z; tome 3 : bibliographie (première édition : 1986), Mouton, De Gruyter 1994.
Umberto Eco, Le Signe, adaptation française de Jean-Marie Klinkenberg; Bruxelles, Labor, 1988 (= Médias); repris en collection Livre de poche, no 4159, Paris, Librairie générale française, 1992.
Umberto Eco, Traité de sémiotique générale, 1975.


[1] Terme de médecine. Partie de la médecine qui traite des signes des maladies. in Dictionnaire de Médecine, 1855.
[2] SAUSSURE, Ferdinand de (1972) Cours de Linguistique Générale, Paris : Payot, p. 33.
[3] « Sémiotique » (consulté le 23 juin 2015). Il y a concurrence entre les deux termes, du fait de deux filiations, celle de Saussure et celle de Peirce, cf le § Rem. dans « Sémiologie » (consulté le 23 juin 2015)
[4] BOUGNOUX, Daniel (2001) Introduction aux Sciences de la Communication, Collect Repères, Paris : Edit La découverte op. cit.
[5] BOUGNOUX, Daniel (2001) Introduction aux Sciences de la Communication, Collect Repères, Paris : Edit La découverte op. cit.
[6] LEVI-STRAUSS, Claude (2002) Introduction à l'Œuvre de Marcel Mauss, Paris : PUF
[7] BOUGNOUX, Daniel (2001) Introduction aux Sciences de la Communication, Collect Repères, Paris : Edit La découverte op. cit.
[8] BOUGNOUX, Daniel (2001) Introduction aux Sciences de la Communication, Collect Repères, Paris : Edit La découverte op. cit.
[9] BOUGNOUX, Daniel (2001) Introduction aux Sciences de la Communication, Collect Repères, Paris : Edit La découverte op. cit.
[10] BOUGNOUX, Daniel (2001) Introduction aux Sciences de la Communication, Collect Repères, Paris : Edit La découverte op. cit.
[11] BOUGNOUX, Daniel (2001) Introduction aux Sciences de la Communication, Collect Repères, Paris : Edit La découverte op. cit.
[12] SAUSSURE, Ferdinand de (1972) Cours de Linguistique Générale, Paris : Payot, p. 33.
[13] BUYSSENS, Eric (1943) Les Langages et le Discours. Bruxelles: Office de Publicite, p. 5.
[14] BARTHES, Roland (1964) « Rhétorique de l'image », Communication, n°4,
[15] MARIE-EMMANUEL, Pierre, (2005) Cantabo Domino, Cours de chant grégorien, Abbaye Saint-Michel de Kergonan, Paris: Plouharnel, p. 298.

Yorumlar

  1. Sayın hocam,
    Hala doktora aşamasındaki bir öğrencinin göstermesi gereken bir çabayla ve disiplinle çalışıyorsunuz.
    Türk Göstergebiliminin önemli bir bölümünde emeğiniz ve yeriniz var.
    Emeğinize sağlık.
    Saygılarımla.

    YanıtlaSil
  2. Sevgili SAK, ben istemesem de çevremde sürekli bir göstergebilim yumağı büyüyerek gelişiyor.
    Böyle olunca "durmak yok, yola devam"...
    Şimdilerde temel göstergebilim kaynaklarından bazı makaleleri çevirip buraya koyacağım

    YanıtlaSil

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